Education Populaire...De qui se moque t-on ?
Le 24 juillet 2008, dans une déclaration à Batz, le Président de la République déclare « La France a besoin de l’Education populaire ; « le travail que vous (acteurs de l’Education populaire) faites est remarquable ; il a fait ses preuves, il faut le soutenir » « l’Education populaire permet aux jeunes de se découvrir eux-mêmes, de découvrir et de comprendre les autres, d’aller vers l’autonomie….. »
Or en cette rentrée 2008, que voit-on ?
- Des associations et non des moindres perdent tout ou partie de leurs subventions et de leurs moyens humains, emplois FONJEP (Fonds pour la Jeunesse et l’Education populaire), car le gouvernement réduit à la portion congrue les moyens humains et financiers dont pouvaient bénéficier ces Associations. Ce phénomène n’est pas nouveau mais prend des proportions inquiétantes.
Ainsi, la FNFR (Fédération nationale des Foyers ruraux), association oeuvrant en milieu rural, victime de la suppression en 2009 du soutien au « développement rural » du Ministère de l’Agriculture, de la disparition du financement du FONJEP par ce même ministère, de la révision à la baisse du soutien du Ministère de la Culture et de la Communication, de celui du Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative va perdre à peu près 500 000 €.
Cette Fédération et les quelques 3 000 associations de son réseau vont faire les frais des réductions drastiques de financement publics.
- De même, l’Institut national de la Jeunesse et de l’Education populaire (INJEP) se voit notifier la quasi suppression de la dotation budgétaire allouée au personnel, celle-ci passant de 4,1 millions en 2008 à 2.2 millions d’euros en 2010.
Cela équivaut à la suppression de la moitié des postes équivalents temps – plein. En programmant la fermeture de cet établissement historique, le gouvernement prend la responsabilité de rayer de la carte une pièce maîtresse de l’action publique auprès des jeunes et des associations. Cette décision offre un démenti cinglant à l’intérêt que le pouvoir dit porter aux jeunes générations, à leur avenir.
Dans ce contexte très grave d’attaques contre les Associations d’Education populaire, la Ferc-Cgt soutient et s’associera à toutes les initiatives visant, par tous les moyens, à défendre celles-ci.